Composition, interprétation, scène, improvisation (CISI)

Sous la direction de Giordano Ferrari. 

Premièrement, c’est en partant des textes de Luciano Berio, de ses affinités multiples — linguistique, théâtre, anthropologie, philosophie, etc. —, ainsi qu’en prenant appui sur un texte d’Alessandro Arbo qui aborde la notion de hiéroglyphe sonore à propos de la Sequenza III, que ce travail de thèse cherche à élargir la pertinence hiéroglyphique dans la musique de Berio à propos du paradigme improvisation-composition auquel Berio réfléchit en apportant une réponse nouvelle particulièrement dans le contexte musical des années 1950-1960. De l’interrogation initialement suscitée, la réception esthétique d’un hiéroglyphisme appelle à un échange dialogique, ou des oscillations de perception : ce qui est perçu peut être autrement. C’est dans cette perspective que l’étude menée cherche à rendre manifeste le potentiel de socialisation des hiéroglyphes compris dans l’échange interactionnel de l’improvisation avec la composition. En dernier lieu, cette thèse propose de concilier un travail de recherche avec une réflexion compositionnelle personnelle. C’est selon cette proposition que l’ensemble de la thèse se construit comme un échange de points de vue : de la part de Berio, de ce que l’on peut dire de sa musique à partir du sujet présent, et de ce qui a ressurgit en terme d’influence et de réflexion chez l’auteur.